Nous vous offrons aujourd'hui un enseignement du Bouddha qui est considéré comme un des trois enseignements essentiels de pratique au Village des Érables. Cet enseignement peut paraître très simple; il est pourtant très profond et approprié pendant notre confinement pour se protéger et protéger les autres contre le Covid-19. Pratiquez donc diligemment cet enseignement pour pouvoir toujours apprécier le ciel bleu, l'air frais du printemps ainsi que les rayons chaleureux du soleil. Vous aurez ainsi de l'énergie pour vous-même et pour vos proches. _()_
Ainsi ai-je entendu: Un jour, le Bouddha demeurait au monastère d’Anathapindika dans le parc Jeta près de Savatthi. Il fit venir les moines et leur dit: “Moines!” Et les moines répliquèrent: “Nous sommes là.” Le Très Honoré dit: “Je vais vous enseigner ce que signifie ”savoir vivre seul”. Pour commencer, je vais donner un aperçu de l’enseignement puis je continuerai par une explication détaillée. Moines, écoutez attentivement.” “Nous écoutons, Très Honoré.” Le Bouddha enseigna: “Ne poursuivez pas le passé. Ne vous perdez pas dans le futur. Le passé n’est plus. Le futur n’est pas encore. Regardez attentivement la vie maintenant. Le pratiquant demeure stable et libre. Soyons diligents aujourd’hui, demain il sera trop tard. La mort vient sans prévenir, et l’on ne marchande pas avec la mort. Qui sait demeurer nuit et jour dans la Pleine Conscience est appelé par le Bouddha: “Celui qui connaît l’art de vivre seul.” “Moines, qu’entendons-nous par poursuivre le passé? Lorsque quelqu’un pense à ce qu’étaient son corps, ses sensations, ses perceptions, ses facteurs mentaux, sa conscience dans le passé; lorsqu’il pense ainsi et qu’il commence à s’attacher à ces choses du passé, alors cette personne est en train de poursuivre le passé. “Moines, qu’entendons-nous par ne pas poursuivre le passé? Lorsque quelqu’un pense à ce qu’étaient dans le passé son corps, ses sensations, ses perceptions, ses facteurs mentaux, sa conscience, lorsqu’il pense ainsi et qu’il ne commence pas à s’attacher à ces choses du passé, alors cette personne ne poursuit pas le passé.” “Moines, qu’entendons-nous par se perdre dans le futur? Lorsque quelqu’un pense à ce que seront son corps, ses sensations, ses perceptions, ses facteurs mentaux, sa conscience dans le futur; lorsqu’il pense ainsi et qu’il commence à s’attacher et à rêver à ces choses qui appartiennent au futur, alors on peut dire qu’il se perd dans le futur. “Moines, qu’entendons-nous par ne pas se perdre dans le futur? Lorsque quelqu’un pense à ce que seront son corps, ses sensations, ses perceptions, ses facteurs mentaux, sa conscience dans le futur, lorsqu’il pense ainsi et qu’il ne commence pas à s’attacher et à rêver à ces choses qui appartiennent au futur, alors on peut dire qu’il ne se perd pas dans le futur.” “Moines, qu’entendons-nous par être emporté par le présent? Quand une personne n’apprend rien et ne sait rien de ce qui concerne l’Éveillé, les pratiques de transformation et la communauté, ne connaît rien de ce qui concerne les sages et leurs enseignements ou ne pratique pas ceux-ci, quand cette personne pense: “Ce corps est moi, je suis ce corps, Ces sensations sont moi, je suis ces sensations. Cette perception est moi, je suis cette perception. Ce facteur mental est moi, je suis ce facteur mental. Cette conscience est moi, je suis cette conscience,” alors cette personne est emportée par le présent. “Moines, qu’entendons-nous par ne pas être emporté par le présent? Quand une personne apprend et connaît ce qui concerne l’Éveillé, les pratiques de transformation et la communauté, connaît ce qui concerne les sages et leurs enseignements ou pratique ceux-ci, quand une personne ne pense pas: “Ce corps est à moi, je suis ce corps, Ces sensations sont à moi, je suis ces sensations. Cette perception est à moi, je suis cette perception. Ce facteur mental est à moi, je suis ce facteur mental. Cette conscience est à moi, je suis cette conscience,” alors cette personne n’est pas emportée par le présent.” “Ainsi, je viens de vous donner un aperçu et des explications sur ce que veut dire Celui qui sait vivre seul.” Après que le Bouddha eut terminé cet enseignement, les moines furent enchantés de le mettre en pratique. Bhaddekaratta Sutta, Majjhima Nikaya 131
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CHÂN-CƠ
Confinement durant le Covid-19? Le soleil se lève de nouveau à l'est et l'aube est toujours aussi resplendissant Mes yeux peuvent encore le contempler et les gouttes de pluie d'hier chantaient toujours Goutte après goutte... Mon esprit est en paix et ma respiration reste calme Expiration après inspiration Mon cœur chante donc cette chanson d’amour De l’Éveillé: Le Discours sur l'Amour Ceux qui veulent atteindre la paix doivent pratiquer régulièrement la droiture, l’humilité et être capables d’employer un langage compatissant et bienveillant. Ils savent vivre simplement et heureux. Ils sont en paix, calmes, ont peu de désirs et ne se laissent pas entraîner par les émotions de la majorité. Qu’ils ne fassent rien qui soit désapprouvé par les sages. Et voici ce qu’ils contemplent en permanence : Que tous les êtres soient heureux et en sûreté, et que leurs cœurs soient remplis de bonté et de liberté. Que tous les êtres vivants soient en sécurité et en paix, les êtres frêles ou forts, grands ou petits, visibles ou invisibles, proches ou lointains, déjà nés ou encore à naître. Que personne ne tue ni ne fasse de mal à autrui. Que personne ne prenne à la légère la vie des autres et que nul, par colère ou malveillance, ne souhaite de mal à autrui. De même qu’une mère aime et protège son unique enfant au risque de sa propre vie, cultivons l’Amour Bienveillant et offrons-le à tous les êtres vivants. Laissons notre amour infini se répandre dans le monde entier, au-dessus, en dessous, et dans chaque direction. Notre amour n’aura aucun obstacle, notre cœur sera complètement libéré de toute haine et animosité. Debout ou assis, allongés ou en marchant, tant que nous sommes éveillés, nous devons maintenir en nous-mêmes la Pleine conscience de la compassion. Ceci est la plus noble façon de vivre. Libérés de toute perception fausse, éliminant progressivement l’avidité et les désirs, vivant une vie saine et réalisant la Compréhension parfaite, les pratiquants transcenderont certainement la Naissance et la Mort. (Metta Sutta, Suttanipata) Chères amies, chers amis,
C’est le moment où jamais de boire un thé dans la sérénité, surtout quand nous sommes bien au chaud chez nous, en bonne santé et en sécurité. La crise du Covid-19 sème beaucoup d'inquiétudes, d'agitations et de chambardements dans notre quotidien, dans la société et dans le monde entier. C'est précisément le moment de mettre à profit notre apprentissage et nos pratiques de la méditation dans le quotidien. La pratique de la respiration consciente nous procure rapidement dans notre cœur une solidité, une paix et un calme qui sont nécessaires et contagieux parmi nos proches. C'est dans ce sens que nous pouvons lire dans ce verset suivant, extrait du Soutra du Bonheur: "Vivre dans la société Sans jamais avoir le cœur affecté par celle-ci, Demeurer dans la paix, toute souffrance éteinte, Ceci est le plus grand bonheur." Nous vous envoyons donc ce texte du Soutra du Bonheur, tout en vous souhaitant de pouvoir reconnaître et vivre les vrais petits bonheurs dans votre quotidien; que vous soyez en confinement ou au service de ceux qui sont dans le besoin. Gardez-vous en bonne santé pour votre bonheur, pour le bonheur de votre famille et de votre communauté. Rester paisiblement chez vous et ne se déplacer que pour les tâches essentielles. Soutra du Bonheur Ainsi ai-je entendu le Bouddha enseigner, un jour où il demeurait encore au au monastère d’Anathapindika dans le parc de Jeta, non loin de Shravasti. Ce jour là, tard dans la nuit, un dieu apparut et rendit visite au Bouddha. Sa beauté et son rayonnement illuminèrent tout le parc. Après s’être incliné devant le Bouddha avec respect, le dieu le consulta en lui récitant un poème : « Nombreux sont les dieux et les hommes Qui désirent savoir ce qu’est le vrai bonheur, Menant à une vie saine et paisible. Je vous prie, O Honoré-par-le-Monde, enseignez-nous. » Et voici la réponse du Bouddha : « Vous tenir loin des malfaiteurs, Vivre en compagnie de sages, Vénérer ceux qui sont dignes d’être honorés, Ceci est le plus grand bonheur. Vivre dans un bon environnement, Pouvoir planter de bonnes graines, Et suivre un bon chemin, Ceci est le plus grand bonheur. Avoir une éducation et un bon métier, Savoir pratiquer le Vinaya Et utiliser la parole aimante, Ceci est le plus grand bonheur. Prendre soin de vos parents, Chérir votre famille, Exercer une profession qui vous convient, Ceci est le plus grand bonheur. Vivre dans la droiture et la générosité, Aider vos parents proches et lointains, Vous comporter d’un manière irréprochable, Ceci est le plus grand bonheur. Vous abstenir de faire le mal, De prendre de l’alcool et de la drogue, Faire toujours le bien, aussitôt que vous le pouvez, Ceci est le plus grand bonheur. Être humble, poli et reconnaissant, Vous contenter de peu, Ne pas manquer une occasion d’apprendre le Dharma, Ceci est le plus grand bonheur. Être persévérant, se transformer et progresser dans la bonne direction, Être proche des moines et des moniales, Assister aux discussions du Dharma pour apprendre, Ceci est le plus grand bonheur. Vivre dans la vigilance et la pleine conscience, Apprendre les vérités profondes et merveilleuses, Faire l’expérience du Nirvana, Ceci est le plus grand bonheur. Vivre dans la société Sans jamais avoir le cœur affecté par celle-ci, Demeurer dans la paix, toute souffrance éteinte, Ceci est le plus grand bonheur. La personne qui arrive à vivre ainsi Sera en sécurité où qu’elle aille, Sera solide où qu’elle arrive, Car le plus grand des bonheur vient d’elle-même. » (Thich Nhat Hanh, trad du Mahamangala Sutta, Sutta Nipata II) |
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